C’est à la fois l’un des moments que je préfère et parfois pourtant le plus compliqué…
Claquer une boule d’argile sur le tour, la centrer, la creuser, la monter, et lui donner cette forme finale, celle désirée, répétée plusieurs fois avant d’être parfaite.
Je me suis formée au tournage il y a 14 ans (déjà !!!!!!!). Durant 1 an et 3 mois, j’ai tourné non-stop ou presque. J’étais acharnée et fascinée aussi ! Les ratés étaient très nombreux, les pièces étaient tournées juste pour apprendre, puis l’argile était recyclée.
Pour apprendre à tourner, il ne faut pas se décourager… Recommencer encore et encore, savourer les petites victoires, passer les moments de stagnation voire de régression… Il faut de la patience, de la concentration, de la rigueur, comme pour toute discipline artistique.
Des années de pratiques sont nécessaires pour savoir parfaitement tourner, et je ne suis pas encore arrivée à ce stade.
Mais petit à petit, je vois mes progrès. Je continue de me former régulièrement, je ne lâche rien car j’aime !
Aujourd’hui, je peux tourner sans difficulté une trentaine de tasses quasiment identiques, juste à l’œil. Je suis assez fière de ce chemin parcouru.
Tourner c’est de la pleine conscience à l’état brut, c’est vivre le moment présent à fond, dans la moindre sensation des mains, des yeux, de la position du corps, de la respiration. Avec le temps, les gestes sont plus automatiques et c’est comme une danse.
D’ailleurs certains jours, cela m’est impossible. Si je suis de mauvaise humeur, fatiguée, perturbée, pas la peine de m’y mettre. Je le sais désormais, je ne ferai rien de bien. Mais il y a tant à faire à l’atelier que je trouve bien une tâche moins complexe, du ménage par exemple 😉 !…
